Colloque international “Quand histoire et sciences se rencontrent. Quel regard historique porter sur la circulation des savoirs au Moyen Âge ?” – 17 et 18 février à la Bibliothèque nationale de Tunisie,19 février 2025 à “Beït al-Hikma”.

L’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, « Beït al-Hikma » a organisé, en partenariat avec l’Université de La Manouba, l’Université catholique de Louvain (UC Louvain) et la Bibliothèque nationale de Tunisie, un colloque international autour du thème « Quand histoire et sciences se rencontrent. Quel regard historique porter sur la circulation des savoirs au Moyen Âge ? ».
Organisé avec le soutien du Fonds National de Recherche Scientifique (FNRS-Belgique), de l’Institut Français de Tunisie, de la Délégation Générale Wallonie-Bruxelles (Tunisie) et de Wallonie-Bruxelles International, ce colloque s’inscrit dans la suite des recherches qui envisagent une histoire globale des sciences et remettent en cause une lecture eurocentrée, selon laquelle la science aurait pris naissance avec les Grecs et l’activité spéculative, et connu un véritable essor au 17ème siècle avec l’émergence de la méthode expérimentale.
Longtemps, a persisté une appréhension simpliste de l’histoire des sciences, estimant qu’après les Grecs, il n’y eut qu’un Moyen Âge sombre suivi d’une Renaissance. Au mieux, on laissait aux Arabes le bénéfice d’avoir été des passeurs, et d’avoir traduit les textes grecs qui auraient disparu sans eux. C’est cependant méconnaître fondamentalement leur apport spécifique qui n’a été reconnu clairement que depuis une trentaine d’années.
Il fallait déconstruire les stéréotypes, montrer ce que la science doit à la science arabe et ce que les Arabes eux-mêmes doivent aux civilisations qui les ont précédés (les Grecs, mais aussi les Chinois, les Perses, les Indiens).
Les intervenants sont revenus sur ce que les scientifiques arabes apportèrent dans de multiples domaines grâce à des découvertes essentielles. Les Arabes, à qui l’on reproche, aujourd’hui, d’avoir raté la révolution scientifique des temps modernes, étaient alors sur la vague de l’innovation. À titre de rappel, C’est à Bagdad qu’Al-Khwarizmi publia, au IXème siècle, le premier livre d’algèbre, créant cette discipline. Son nom latin – “Algorithmi” – donna en français l’algorithme. En géométrie, trigonométrie, algèbre, les Arabes furent innovateurs. Le monde arabe fut également à la pointe des recherches astronomiques comme en chimie, en mécanique et en médecine.
Ce colloque a permis de mettre à l’honneur les apports de la civilisation arabe/orientale à l’histoire des savoirs et de rétablir certaines vérités à l’heure des clichés et du foisonnement des fossoyeurs de l’histoire.

L’événement s’est tenu les 17 et 18 février 2025 à la Bibliothèque nationale de Tunisie, et le 19 février 2025 au Palais de l’Académie « Beït al-Hikma », sis à Carthage-Hannibal.

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La Presse.tn 06-02-2025

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