Ci-après, la conférence:
Le Département des Etudes islamiques de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, Beit al-Hikma, a tenu, le mercredi 26 octobre 2022, la conférence d’ouverture de son programme pour l’année académique 2022-2023.
Le Pr. Hmaida Ennaifer, président du Département, a rappelé que la conférence, intitulée « L’imaginaire dans l’œuvre d’Ibn Arabi », s’inscrivait dans la thématique de l’étude du phénomène spirituel dans la culture islamique. Le Pr. Ennaifer a, par ailleurs, annoncé que son département projetait de se pencher sur le thème de la Législation, à compter du mois de janvier 2023.
Dans sa conférence sur l’imagination créatrice dans le soufisme d’Ibn Arabi, le Pr. Abdeljelil Salem, académicien et universitaire spécialisé en études islamiques, s’est intéressé à l’expérience mystique dans l’œuvre de l’une des plus prestigieuses figures du soufisme, Mohyi-Eddine Ibn Arabi (12 ème siècle), ainsi qu’au rôle du mundus imaginalis (Hadhrat al-khayel) dans l’appréhension des réalités métaphysiques à travers leur expression en images, en symboles et en métaphores.
Notion dont la création conceptuelle revient au philosophe français Henry Corbin, le mundus imaginalis ou le monde imaginal, est un monde suprasensible des âmes, Alam al-malakut ou al-khayel, qui n’est pas à confondre avec le concept moderne de l’imagination qui a pour sens le fictif, l’irréel.
Ce monde serait aussi réel que le monde de l’entendement (l’intellect) et le monde des sens. Sa grille d’appréhension étant l’imagination créatrice.
Le monde imaginal est un monde séparé de la matière. C’est ce même monde qu’Ibn Arabi désigne comme l’univers du barzakh.
La pensée spirituelle d’Ibn Arabi, appelée aussi la pensée akbarienne, s’attache à proposer une voie médiane dans les processus cognitifs, qui fait l’équilibre entre la raison et la spiritualité.
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