Constantin l’Ifriquien est auréolé d’une légende greffée sur une vie d’aventures et sur un aspect « occulte » du personnage. Né à Carthage, il serait allé jusqu’aux Indes, mais séjourna réellement en Syrie, en Égypte, en Éthiopie et à Bagdad, apprenant le grec, l’hébreu, l’arabe, le latin, le syriaque, le persan, étudiant la grammaire, la géométrie, l’arithmétique, la musique, l’astronomie, la médecine.
L’un après l’autre, les ouvrages de Constantin, quelle que soit la matière étudiée dans ses traités de médecine, étaient reçus à Salerne, le plus important foyer intellectuel de l’époque, et commentés avec respect par maîtres et élèves. La renommée de Constantin fut telle que Byzance lui décerna le titre de magister Orientis et Occidentis.
Ce n’est qu’au cours de la première Croisade, qui a noué des liens intellectuels avec l’Islam, que les ouvrages médicaux furent abordés, et l’on découvrit la supercherie de Constantin : ayant acquis, lors de ses voyages, les grands textes médicaux arabes, et conscient de l’ignorance de ces ouvrages par les Latins, il les traduisit en omettant d’en indiquer l’auteur.
C’est autour de ce personnage équivoque que le Département des Lettres de l’Académie des sciences, des lettres et des arts, « Beit al-Hikma », a organisé une présentation-discussion du dernier roman du Pr Bechir Ben Aïssa, intitulé « Constantin l’Ifriquien ».
L’évènement, qui s’inscrit dans le cadre du groupe de recherche sur la littérature tunisienne de langue française, a eu lieu le mercredi 08 février 2023 au Palais de l’Académie à Carthage-Hannibal.
Revue de presse
Le Temps 10-02-2023
جريدة المغرب الإلكترونيّة 03-02-2023
Le Quotidien 02-02-2023